Ecriture mouvement

Alors comme ça, je vais être publié par la Sorbonne, plus exactement dans un recueil de nouvelles intitulé  » Nul ne skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces  » ,  et être invité à présenter ma nouvelle au salon du Livre. L’info est belle !

L’intitulé du concours  s’appellait donc  » Traces », l’idée était d’écrire une nouvelle  à partir d’une trace urbaine. Tout est parti d’un vieux taxi anglais, échoué depuis des lustres Boulevard Beaumarchais, près de la place de la République, les pneus à plats. Il était digne ce tacos, les vitres sales, l’intérieur sombre et les banquettes défoncées.

Cornélius est un vieux chauffeur de taxi londonien, vieillissant tranquillement derrière son volant, et qui a laissé défiler les années comme les miles sur son taximètre.  Le jour où il est brutalement licencié, il décide de partir à la recherche de la fille de laquelle il est tombé amoureux, vingt ans plus tôt..

J’aime bien l’idée de partir d’un élément du réel pour déplier quelque chose, d’être un peu dans cette écriture-mouvement chère à ce grand écrivain voyageur suisso-alcoolo Nicolas Bouvier, découvert aux Etats Unis et dont la lecture de ses lettres insolentes me requinque à chaque coup de blues.

Ah oui, j’ai découvert aussi il y a peu Chris Marker, et sa Jetée. Quel film admirable. Quel scénario béton, derrière les images fixes et fascinantes, faites avec trois bouts de scotch. Le masque du mec en mousse, les scènes au Jardin des Plantes. Tout réside dans le scénario, ce qui me fait penser que, oui, ya quelque chose à faire dans le scénar. Dans la fiction radio, aussi.

Autre chose, mais au fond non. Luchini a lu le week end dernier des bouts du  » Voyage au Bout de la Nuit  » lors du colloque du cinquantenaire de la mort de Céline à Beaubourg. L’après midi fut soporifique, des universitaires annonnant leurs papiers, l’epistolaire chez Céline, Céline et le théâtre.. Tout aurait pu être passionnant, mais hélas tout fut assommant, sans aucun humour ni impertinence. Luchi arrive, donc à 19h et lance  » Céline aurait détesté un colloque comme ça, des cafouilleux, des blablateux! » . Génial Luchini. Il a commencé par l’arrivée à New York bien sur, j’en avais presque les larmes aux yeux.

 » Pour une surprise , c’en fut une.. »

> Et j’oubliais le lien pour les entrées étudiants gratos au Salon du Livre ! Plus la peine de gruger en se refilant les badges..

En espérant vous y voir, on boira du champ’ dans des coupes en plastique en parlant de polars suédois- ya un colloque sur Cioran aussi qui a l’air chouette. Je signerai je pense le samedi, peut être jouer de la guitare aussi. Bien à vous

Marc

0 Réponses to “Ecriture mouvement”



  1. Laissez un commentaire

Laisser un commentaire